Injury time

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jeudi 9 décembre 2010

Génération perdue


Récemment dans l'article "Back in USSR", je profitais du dernier amical de nos diables pour faire un état des lieux démographique du groupe. Aujourd'hui, je pousse plus loin l'analyse dans la même veine.

Piqure de rappel. Ce 17 novembre, Leekens alignait Jean-François Gillet (31 ans), Kompany (24), Van Buyten(32), Vertonghen(23), Ciman(25), Simons(33), Defour(22), Fellaini(23), Hazard(19) , Dembelé(23) et Romelu(17). Je ne reviens pas sur la jeunesse de notre équipe et son manque d'expérience, mais je souhaite tout de même apporter un autre coup de projecteur sur ce groupe. On peut très clairement le scinder en deux sous-groupes: les Olympiques et les briscards. D'un côté donc, la génération des jeunots pékinois, et de l'autre nos trois trentenaires. Jusque là, rien d'exceptionnel me direz vous. Sauf que les amateurs de géographie auront compris la singularité de la pyramide des âges de l'équipe. Elle a un gros trou au milieu. En d'autres termes, elle est scindée en deux parties distinctes, car, aucun des protagonistes n'a entre 26 et 30 ans.  

Cette originalité  n'a pas qu'un vague intérêt statistique. Sur le terrain, ca signifie que c'est une génération entière qui était absente ce jour-là. Quand on sait que, d'une façon générale, un athlète est au sommet de sa forme physique durant la même période 25-30 ans, on peut en conclure que, en théorie, nous étions privé de nos forces les plus vives....

Peut-être s'agit-il là d'un hasard ponctuel et fruit de d'un concours de circonstances? Vérifions.  Pour garnir le banc et compléter le groupe ce jour-là, MacTheKnife avait opté pour Alderweireld, Legear, Lombaerts, Mignolet, Mirallas, Odidja, Ogunjimi, Vossen, Pocognoli, Proto, Vleminckx et Witsel. Avec ses 27 ans, Silvio Proto est donc bien le seul représentant de cette génération dans tout le groupe! Et sans faire offense à son talent, avec seulement 12 sélections au compteur, Silvio n'a, pour l'instant, joué que les accessits, et doit sa sélection à la méforme de Logan Bailly.

Peut-être nous sommes nous privés par choix ou par crainte de blessures de plusieurs éléments pour cette amical sans enjeu? Vérifions. D'un clic, je me parachute sur footbel.be pour consulter la liste des internationaux en activité(+- 80 joueurs).  Dans mes filets, je retrouve 22 joueurs présentant à l'état civil un âge entre 26 et 30 ans. Soit à peine 25% de l'ensemble des diables rouges en activité. En oubliant les joueurs qui ont fait des apparitions anecdotiques(moins de 10 caps),  on ne retrouve plus que douze Diables! Schiterrend, hé!

Voici, le 4-3-3 de la génération perdue des Diables Rouges: Proto (ou Stijnen) entre les piquets, en défense et de gauche à droite Deschacht, Vandamme, Swerts, Gillet. Dans l'entrejeu, Mundingayi et Geraerts forment la base du triangle, Thomas Buffel au sommet du triangle alimentent les attaquants: Vandenbergh, Pieroni, et Huysegems. Bien entendu, cette sélection est purement spéculative. Mais tout de même. Il s'agit là d'une génération entière qui n'a pas su prendre les rênes en équipe nationale entre 2002 et 2010. Et c'est aussi, probablement dans ce 4-3-3 là qu'il faut trouver les raisons des échecs successifs de nos diables durant la même période.

lundi 22 novembre 2010

Back in USSR



Ces dernières années, les diables nous ont habitué à des déceptions en séries, aux promesses non-tenues. Gonflé d'optimisme avant chaque match, j'ai régulièrement maltraité ma zapette à la 90ème. Et pourtant...et pourtant, on en a du talent!  Dans 2-3 ans, la Belgique fera partie du top mondial. C'est Advocaat qui l'a dit. Après une défaite, vous me direz qu'un entraineur à toujours tendance à valoriser son adversaire. Surtout une défaite comme celle là, une défaite qui ne souffre pas de discussions.

Ces dernières années, mon âme de supporter s'est cent fois enthousiasmée. A chaque fois qu'un talent noir-jaune-rouge émergeait. Eden Hazard, Marouane Fellaini, Moussa Dembelé, Vincent Kompany, Thomas Vermaelen, Romelu Lukaku, j'en passe et des meilleurs. Rien que d'énoncer ces joueurs, j'ai les poils qui se dressent. Ils ont tous été successivement portés au pinacle, par la presse, les supporters et les chroniqueurs de tous poils. Toutes ces perles nous ont donné à penser que nos diables allaient marcher sur toit du monde. Erreurs et déceptions.

Le talent ne fait pas tout,  Leekens l'a bien compris. Tout d'abord, parce que lui n'en avait pas. Ce qu'il ne l'a pas empêché de se faire un palmarès, grâce au travail, et à l'expérience. Car on peut se tailler sa part du lion avec du travail et de l'expérience, rappelez vous la Grèce en 2004. Alors si nous avons du talent à revendre (au Maroc par exemple), Long Couteau sait bien que à 19,20, 21 ans, on doit encore beaucoup apprendre du haut niveau.  La tentative de retour de Buffel, et la réintégration de Simons ne sont étrangères à ce constat.

Nous avons trop vite oublié que pour atteindre le toit du monde, il faut fréquenter la stratosphère pendant un certain temps. Comme un plongeur qui remonte à la surface depuis les profondeurs abyssales (la 63ème place au ranking fifa), il faut respecter des paliers de décompressions. Décompressions des égos remplis de "je l'ai recommandé à Florentino Perez", de "20 millions d'euros", de " futur Drogba" et de lettres de Sir Alex.

Après la victoire de Voronezh, j'entame un voyage dans le temps vers un autre Russie-Belgique. Lors de la Coupe du Monde 2002,  nos diables ont tutoyé pour la dernière fois le top mondial. Dans le groupe H, il nous fallait défaire les russkofs pour atteindre les huitième et le Brésil. Coup de projecteur sur ce match, en commençant par la sélection:  De Vlieger dans les cages,  Van Kerkhoven, Van Buyten, De Boeck, et Peeters en défense,  Goor, Walem, Vanderhaeghe, et Verheyen  au milieu, Wilmots et Mbo devant. Les  diables étaient sorti vainqueur de ce match, avant de faire trembler le Brésil. En comparant notre équipe d'alors et celle de mercredi, on peut difficilement dire que la version 2002 était une brochette de surdoués. Au contraire, la balance du talent penche inexorablement du côté de la version 2010. Et pourtant, la version 2010 n'a pas encore montré le quart du huitième de ce que la bande à Waseige nous a prouvé. L'intelligence tactique et l'accumulation des matchs à un certain échelon donnaient à ces derniers une cohésion et une expérience que rien ne remplace. Alors qu'aujourd'hui, Vincent Kompany et ses 24 printemps fait figure d'ancien dans le groupe, en 2002, Big Dan et Mbo étaient des gamins avec leur 24 et 26 ans dans une équipe qui comptait, ce jour là, une moyenne d'âge de 30.3 ans. Ces deux-là étaient les seuls non-trentenaires du onze, quand 8 ans plus tard, Leekens alignait deux joueurs de moins de 20 ans ( Lukaku et Hazard), et seulement 3 joueurs de plus de 25 ans ( Gillet, Van Buyten, et Simons). La dernière mouture de nos diables arrive à peine à 24.7 ans. Soit une différence de 5.6 ans.

Le temps n'a pas effacé dans mes souvenirs la déception qui a suivi ce fameux Belgique-Brésil en 2002. Mais, le temps n'effacera pas non plus le talent de l'équipe de Voronezh, et dans 5.6 ans,  comme Dick l'a prédit, nous battrons le Brésil en Coupe du Monde.

jeudi 11 novembre 2010

Offre d'emploi

Mes indispensables recommandations non-sollicitées pour le football belge.(1)


Puisque de toutes façons, tout le monde a un avis, et que de toutes façons, j'aurais bien tort de le garder le mien pour moi, alors je me lance dans la sauvetage du sport-roi. Propostion numéro uno.

Je me souviens d'avoir été marqué dans ma jeunesse par une info, un peu surannée de nos jours: dans notre beau pays, les diables rouges ayant porté 35 fois la vareuse rentrent gratuitement dans tous les stades du royaume. J'étais émerveillé par ce merveilleux passe-droit, et envieux à l'idée de pouvoir poser ses fesses à discrétion dans les gradins de son choix.

20 ans plus tard, je suis adulte. Je suis toujours fan de foot, mais j'ai perdu un peu de l'enchantement d'alors. Aujourd'hui, quand je pense aux places gratuites pour nos ex-diables rouges, je trouve qu'au contraire, c'est bien irrévérencieux que de les envoyer en tribunes. Car voilà ce que l'on fait, on les envoie en tribunes, avec les joueurs surnuméraires, les blessés, les espoirs, les coachs punis et les observateurs de la CCA.
Pour services rendus à la nation, on les dépêche de l'autre côté de la frontière. La frontière qui divise en deux le monde du ballon rond, celle qui sépare le terrain des tribunes, celle qui dissocie ceux qui jouent et ceux qui regardent. Tu parles d'une récompense. J'illustre par comparaison. Exempter nos vieilles gloires de frais d'entrée, c'est donner des places de cinémas à Robert De Niro, c'est refiler gracieusement une carte de membre au parti démocrate à Clinton, c' est inviter Nicolas Hulot à Nausicaa, c'est porter de l'eau à la rivière.

Mais tout d'abord, qu'est ce que ca veut dire, in fine, avoir le dépasser le cap des 35 caps?  Dans l'histoire du football belge, 90 joueurs y sont parvenus depuis le recordman de sélections Jan Ceulemans (99) jusqu'au ptit dernier à y être arrivé, Vincent Kompany. Pour parvenir à ce total, il faut bien sûr avoir du talent mais pas seulement! 35 sélections, ca signifie avoir brillé durant plusieurs saisons et être parmi les meilleurs à son poste durant autant de campagnes. On a connu des étoiles filantes bourrées de talents, qui en faisant des mauvais choix sportifs, ont très vite compromis leur carrière. Choisir la bonne trajectoire, c'est aussi le signe d'un grand joueur. Quand on veut arriver dans les beaux quartiers de Londres, il vaut souvent mieux prendre l'omnibus qui s'arrête à Bruxelles puis à Amsterdam, plutôt que de prendre le TGV direct vers les faubourgs de la City. Sous peine de connaître un retour à très grande vitesse.  Ensuite, pour durer et devenir une figure de notre équipe nationale,  il faut aussi toujours se remettre en question, et continuer à séduire les coachs successifs, à séduire dans les schémas tactiques successifs. Plus difficile qu'il n'y paraît, demandez à Stijnen!
Alors, si un profiler de monster.be lisait ce billet, il conclurait: Talentueux, intelligent, ambitieux et travailleur.

C'est là que ma recommandation intervient. Au lieu d'envoyer (gratuitement) des gens talentueux, intelligents, ambitieux, et travailleurs s'assoir dans les loges, je propose à notre fédération d'offrir obligatoirement un contrat à ces internationaux en fin de carrière. A l'heure ou je vous parle, les anciens grands joueurs ont quasiment disparu de l'organigramme de la fédé, tant au niveau de la direction technique, qu'au niveau des entraineurs de jeunes! Bien entendu, certains ne seraient pas intéressés, certains auraient des propositions plus lucratives et d'autres encore préféraient se lancer à la tête d'un club, dans le privé.  Mais pour les autres, quelle meilleure écolage pour faire ses armes, et quelle meilleure vitrine pour montrer ses qualités, que de diriger un sélection nationale? J'illustre par l'exemple. Qui doute encore des qualités de Jean-François de Sart aujourd'hui?

Si un footeux termine généralement sa carrière entre 32 et 35 ans, les cercles de notre élite sont généralement peu enclins à faire confiance à un coach de moins de 40 ans. Alors que faire dans l'intervalle? Il reste l'alternative de descendre dans les séries pour diriger une équipe de d2, d3 ou pire encore. Quelle gageure! Arriver à obtenir des résultats dans des conditions délicates, dans des infrastructures misérables et dans des conditions financières aléatoires, reste le meilleur moyen de se casser la gueule et de perdre tout crédit. Non, je persiste, offrons l'occasion à nos diables de rendre au foot ce que le foot leur a donné.

En intégrant les internationaux, peut-être arriverons nous à éviter à l'avenir de sombrer dans le ridicule. Quel ridicule? Devoir poster un annonce pour trouver un secrétaire général de fédé, peut-être....?

dimanche 7 novembre 2010

FC Walpic


Voila donc la dernière idée à la mode dans mon coin de Belgique: le FC Walpic. Par Walpic, il faut entendre Wallonie Picarde, un concept et une locution fraichement démoulée. Auparavant, j'habitais le Hainaut Occidental, et sans déménager, je me retrouve en Walpic. Faut vivre avec son temps, et l'idée ne me dérange pas. Fédérer les communes, créer des synergies, rassembler, voilà du beau programme!

Jetons un coup d'œil  aux 23 communes unies sous la bannière "picarde". Ça part  de Mouscron à Enghien et de Bernissart à Mont de l'Enclus, en passant par deux bouts du monde: Comines et Ellezelles. Le site du tourisme de la Wallonie Picarde propose même à de très éventuels voyageurs (de l'extrême) des circuits d'une demi-journée, d'un jour, de deux jours, et....pas plus, faut pas pousser non plus( l'édition Wallonie Picarde du guide du routard a été annulée). Alors, certains ont dû se dire que le musée de l'iguanodon et le parc Pairi Daiza, c'était pas folichon pour attirer le chaland, il fallait trouver autre chose. Mais pourquoi pas un club de foot comme vitrine de la région? Le Racing Walpic était né! Bien sûr, le concept n'est pas vraiment nouveau, Detrem' avait compris avant tout le monde les bénéfices en matière d'image, et les retombées économiques qu'un club de foot pouvait amener à une ville, à une région. Avant d'être putsché, le maïeur a réussi à placer un nom sur la carte de Belgique, celui de Mouscron.

Mais nos hommes politiques et nos dirigeants footeux arriveront-ils à faire avec un hypothétique Sporting Walpic, ce que Detremmerie a fait avec l'Excelsior? Le rejeton de l'Excel, le Royal Mouscron Péruwelz, va dans ce sens et annonce d'ailleurs sur son son site, vouloir "...se positionner comme la référence en matière de centre de formation et de post-formation en Wallonie-Picarde...". Certains, comme Stéphane Pauwels, sont d'ardents supporters du projet, jugeant que la multiplication de clubs entraîne un nivellement par le bas. La seule solution afin d'arriver à un club pérenne passe par la fusion des clubs de Mouscron-Péruwelz, Tournai, et Ath. En quelque sorte, c'est considérer qu'une D2 + deux promotions = à une bonne d1. Pour ma pomme, je suis sceptique et je vois 3 gros problèmes à régler: les supporters, le sportif et le sponsoring.

Primo, je souhaite bon courage à ceux et celles qui voudront faire de l' AS Walpic, l'incarnation de l'identité picardo-wallonne. Et pourquoi? Car, cette identité n'existe tout simplement pas. Personnellement, en habitant Mouscron et vivant donc constamment sous les influences culturelles et économiques de la Flandre Occidentale et de la métropole Lilloise, je me sens aussi concerné par la Wallonie picarde que par ma première camiseta... Il suffit de passer 3 secondes devant une carte, pour constater qu'il s'agit là d'un ensemble de bourgades, sans capitale, et sans cohérence. Si Mouscron est tournée vers Courtrai et Lille, Enghien et Ath sont phagocytés par Bruxelles et sa banlieue, tandis que quand on habite Brugelette et Chièvres, le w-e, on va boire un verre aux marché aux herbes de Mons. J'ai beau chercher des points communs, je n'en vois pas. Il est illusoire de croire que les 330 000 habitants de la région vont tout d'un coup regarder dans l'autre sens quand on aura crée le Daring Walpic. La preuve par 11 avec Mouscron-Péruwelz: les 45 kilomètres de distance entre les deux villes ont découragés la grande majorité des péruwelziens qui préfèrent aujourd'hui passer leur dimanche après-midi devant un match de série provinciale. Si Stéphane Pauwels lisait ce billet, il me dirait probablement qu'il est temps de changer nos mentalités étriquées et nos esprits de clocher pour suivre un intérêt supérieur, l'intérêt régional. Hum. Hum hum. 3 fois hum.

Nettoyer les écuries d'Aulas me semble plus accessible qu'annihiler l'esprit  de clocher dans le foot. L'esprit de clocher, c'est l'essence même du foot, sa nature profonde, le saint des saints. Prenons un supporter lambda, Jean-Claude qui fait sa sortie du week-end, le dimanche après-midi au stade des Géants. Qu'est ce qui l'amène? Je vous donne les raisons potentielles:1. Son fils ainé y joue en cadets et même qu'il a un super crochet du gauche et qu'il pourrait passer en provinciaux l'année prochaine.2. Il habite à 200 mètres du stade et tout les 15 jours il passe prendre Jean-Pat, son voisin d'en face pour aller siphonner ensemble une quinzaine de pintes à la cafeteria. 3.Son beau-frère est entraîneur des juniors et à des places gratuites. Et maintenant, les raisons pour lesquelles, notre ami Jean-Claude n'ira pas voir le Walpic United: il conduit déjà son fils, qui a un super crochet du gauche, deux fois par semaine à l'entrainement plus un match le dimanche matin. Alors faire 45 minutes de route en plus le dimanche après-midi, non merci! D'autant plus que Jean-Pat doit batailler avec Brigitte depuis le jeudi soir pour espérer avoir 90' de quartier libre le dimanche, alors toute l'aprem pour aller voir le Walpic, c'est même pas la peine d'essayer! Et le foot, sans les pintes avec Jean-Pat, c'est pas pareil! Et si en plus, ya plus moyen de resquiller grâce aux places gratuites du beau-fils et qu'il faut allonger 8 euros, Jean-Claude dit: NON NON NON! Voila ce qui amène les gens au stade de la P4 à la D1: l'esprit de clocher! Le foot, c'est comme le pain, quand on a une boulangerie au coin de la rue, on ne va jamais chercher sa baguette de l'autre côté de la ville, et même si elle y est meilleure. Bien entendu, dans ces 330 000 personnes, il y a surement des amateurs de beau jeu, des types qui ne se mouchent pas du coude et qui ne jurent que par la D1. Oui, il y en a. Et ils sont (déjà) supporters d'Anderlecht, de La Gantoise ( à un jet de caillou de Mouscron), de Courtrai, de Waregem, de Lille, etc.. et pour les détourner de ses clubs, faudra se réveiller tôt.

Secundo, à défaut de charrier des cohortes de supporters, le FC Walpic devra pouvoir compter sur de solides appuis financiers pour espérer accéder aux séries supérieures. Tout particulièrement dans ce domaine, l'addition (une d2+ 2 promotions = une d1) est erronée. Séparons d'un côté les gros sponsors d'envergure régionale, et de l'autre les petits sponsors du coin. Il faudra beaucoup de doigté et de sens du commerce pour convaincre l'ancien sponsor maillot en promotion de devenir sponsor chaussettes en d3, et ce pour quelques millier d'euros de plus! Et en ce qui concerne les commerçants du coin, plus nombreux mais moins généreux, ils sont encore extrêmement important dans le financement des clubs. Traiteur Linda et Jean-Michel était d'accord pour allonger 3000 euros par an pour un panneau de pub le long du terrain dans le club de la ville, en espérant de la sorte, jouer un sale coup à leur concurrent direct Boucherie-Traiteur Kevin. Seront-ils toujours d'accord pour sortir 5 000 euros, pour un panneau 2 fois plus petit dans le fond de la buvette de l'Inter Walpic qui joue à 55 km de là? Alors qu'on leur a proposé de devenir, pour seulement 2000 euros, sponsor principal du nouveau club de la ville, qui se lance avec de très grandes ambitions depuis la P4! Une opportunité à ne pas rater pour faire morfler Boucherie-Traiteur Kevin! Bref, pour que ce club passe d'un statut communal, à un statut régional, il va falloir faire marcher la planche à billets à la Région Wallonne. Et vu le contexte actuel, je doute.

Tertio, le défi sportif. De ce côté là, le Futurosport  reste un des meilleurs atouts dans la manche du Walpic. Mais les problèmes évoqués ci-dessus restent d'actualité, il faudra convaincre les parents d'envoyer leur progénitures à Mouscron, plutôt que dans un des clubs de D1 parfois plus proche. Un dilemme cornélien se profile:  faire le choix des excellentes infrastructures hurlues, et s'éloigner (temporairement) de la Jupiler League ou suivre la politique du moindre risque en rentrant dans le giron d'un club de l'élite.

D'un autre côté,  quand l'Olympique Walpic sera porté sur les fonds baptismaux, la concurrence régionale aura été purement et simplement supprimée dans les séries nationales( à partir de la promotion). Mais ce leadership sera effectif uniquement à un très fugace moment M: la saison 1. Par le simple jeu des promotion/relégations, des cercles de P1 Hainaut finiront irrémédiablement par accéder à la Promotion. Voila une ébauche de scénario: Karim, jeune attaquant de 19 ans a réalisé une superbe saison en réserve au FC Tournai, avec 13 buts au compteur, il est optimiste et espère intégrer le noyau des A. Pas de bol, le club fusionne pour devenir le Deportivo Walpic . Avec cinq nouveaux attaquants dans l'effectif, Karim comprend vite qu'il doit chercher son bonheur ailleurs. La RUS Beloeil flaire le bon coup et le contacte. La décision est pas facile à prendre. Il doit descendre en P1 mais d'un autre côté il reste dans le coin, ce qui fait plaisir à sa copine Jessica, et en plus Beloeil est super-ambitieux avec les transferts de David, un arrière-droit jugé trop court à Mouscron-Péruwelz; Pablo, meneur de jeu auquel Ath ne faisait plus confiance, et Simon, jeune gardien qui a été international en u15. Et perdaf, dix mois plus tard, Karim marque le but décisif qui permet à Beloeil, bien aidé par ses transferts, d'accéder à la Promotion!

Voilà le tableau dans 5, 10, ou 15 ans: des clubs aujourd'hui secondaires auront su faire rêver Jean-Claude et Jean-Pat, ces supporters du dimanche après-midi ; auront su récupérer Traiteur Linda et Jean-Michel, et auront su donner une chance à ceux, comme Karim qui était trop juste pour le Lokomotiv Walpic. On se retrouvera avec trois concurrents pour le Walpic Rangers, et on sera à nouveau exactement au point de départ. Enfin pas vraiment, car on aura perdu, entretemps,  trois matricules, trois clubs, trois histoires.

mercredi 27 octobre 2010

Biopsie


Comme pas mal de footeux, quand le boulot me le permet, je passe mon lundi soir devant Studio 1- La tribune. Si la plupart du temps, une bonne dose de foot suffit à contenter l'accro que je suis, ce ne fût pas le cas ce lundi. L'émission m'a  laissé un goût amer en bouche, et j'ai remâché des idées sombres jusque tard. Morphée dut se battre contre une très désagréable impression d'avoir été pris en otage par Mogi Bayat. Mogi Bayat a violé ma passion du foot lundi soir.

Dans une parodie d'interview, ce détestable vaniteux nous a servi une soupe aigrelette. En essayant de nous vendre une bisque de homard. Piétinant tout ce qui rends le sport admirable et nécessaire, cet horrible fanfaron a successivement nié ses propres échecs et s'est attribué les réussites des autres.  Sans oublier de donner la leçon à ses interlocuteurs, et sans se rendre compte, bien sûr, de leur valeur.  Michel Audiard écrivait dans les "Tontons Flingueurs" : "les cons, ca osent tout, c'est même à ca qu'on les reconnait".  Sauf que lui aussi a, pour le coup, un tonton flingueur.

Le grand utopiste que je suis, est toujours prêt à écouter les déclarations de bonnes intentions,  à donner une seconde chance à ceux qui ne le mérite pas, et à encourager les âmes en peines bourrelées de remords. En commençant par un laïus sur la capacité de changer, de s'améliorer à 25, 30 ou 35 ans, le neveu Bayat, ce pauvre pêcheur, m'a bien roulé. Optimiste, je laisse les protèges' aux vestiaires. Belle feinte de corps, joli dribble, il percute et perce ma défense. Erreur. Je reçois un gros uppercut dans mon amour du futebol, juste entre l'honnêteté et la modestie. Aïe, ca fait mal.

Durant une interview qui semble durer 7 ans et demi, Bayat nie tout, conteste tout, reformule tout, paraphrase tout, contredit tout, disconvient de tout, renie tout, et surtout, ne dis rien.  Les jalons du respect et de la politesse n'étant pas plantés aux mêmes endroits chez tout le monde, il coupe la parole, doute des capacités de compréhension de ses interlocuteurs, remet en question leur déontologie, et monopolise la parole. Pour un pénitent regrettant ses débordements de jeunesse, on a vu plus convaincant. A moins que d'avoir éviter les insultes et les menaces soit déjà, à ses yeux, un gros effort.... Quand durant près de 8 années, on insulte les joueurs, les arbitres, les dirigeants, les journalistes et ses propres supporters, on finit par se trouver bien seul. Car il n'est point de pire solitude que celle du savant parmi les ignorants. L'isolement de Mogi Bayat, détenteur de la vérité, est infini parmi un monde entier de supporters crétins, de journalistes imbéciles, de dirigeants incompétents et d'arbitres-clowns. Mais dans sa tour d'ivoire, Mogi Bayat ne voit pas le gouffre qui le sépare de Michel Lecomte, Benoit Thans, Stéphane Pauwels, Thierry Luthers, Benjamin Deceuninck, et des milliers de téléspectateurs. Ce qui creuse ce gouffre, c'est l'objet de nos passions. Nous vivons pour, par le foot. La passion de Mogi Bayat, c'est Mogi Bayat.

Doué pour voir la paille dans l'œil de son voisin,  ce suppôt népotique réfute toute responsabilité dans la faillite sportive des Carolos. Dans un exercice de contorsionniste, il résume tout à la seule perspective qui lui soit un tant soit peu favorable: le financier. Les carrières, les projets de jeu, les fans, les coachs ne sont plus que des chiffres, des sommes classées dans des bilans comptables. Les actifs ont remplacé les buts et les passifs les cartes rouges. Honnis soient ceux qui veulent faire de l'argent avec le foot, ils tradent les joies, les espoirs, et le soutien des tribunes! Il faut beaucoup d' imagination et un certain don pour l'abstraction pour résumer 8 années de management d'un club de foot à un seul angle: MONEY.  Tandis que le public estime le bilan du manager catastrophique, Mogi  juge être le meilleur manager du Sporting Charleroi entre 2003 et 2010. Tout est une question de point de vue.

Instinctivement, j'ai longtemps espéré une réaction de Michel Lecomte aux provocations de l'aîné des frères. Non dépourvu d'esprit, d'intelligence, et de répartie, Lecomte aurait pu, j'en suis sûr, remettre le caïd à sa place.  Il ne l'a pas fait. Au contraire, le présentateur a encaissé les coups, les insinuations, les insultes à son intelligence et sans sourciller encore. Au final et à froid, je tire mon chapeau. L'attitude du rédac' chef était la bonne, le capitaine a tenu la barre. Face à des attaques de cette bassesse, ignorer les sous-entendus était la bonne solution car y répondre c'était s'abaisser au niveau de l'adversaire. Lecomte n'a pas pris de direct du gauche, ni de crochets de droit, il a juste pris des croches-pieds et des coups dans le dos, c'était désagréable mais révélateur sur la nature de l'agresseur. Comme une biopsie , c'était douloureux mais nécessaire pour révéler la présence d'une tumeur.

mardi 19 octobre 2010

Amnésie footeuse



Le temps et le foot font parfois très mauvais ménage. N'avez vous jamais remarqué, chez les footeux, cette forme mineure et précoce d'alzheimer? Prenez 30 000 sujets en observation durant 90 minutes, soumettez les à un match médiocre de leur équipe chérie et interrogez les par la suite. Questionnez les sur les capacités de l'entraîneur et celles des dirigeants. Les résultats sont sidérants, de graves symptômes apparaissent.

Les cobayes connaissent des pertes de mémoires concernant des évènements proches, mais conserve toute leur lucidité sur leurs glorieuses années. Comme Tata Paula qui se souvient d'avoir dansé la valse en 57 avec le beau Gianni, mais qui se souvient plus du kawa de 9h07 avec son fils Eddy. Juste pareil, on se souvient parfaitement, même ceux qui n'avaient pas vu le jour, du sacre européen de 83, mais on oublie l'Athléthico et le 30ème titre de mai dernier. Après un match médiocre, on se souvient plus du tour d'honneur d'il y a 3 mois...quand Ariel était porté, tel un général victorieux, par toute son équipe.

Symptôme suivant, est-ce que le sujet montre un changement de personnalité, d'humeur? Réponse: oui! Trois fois oui! Alors que durant des mois, le supporter lambda se rend au stade pour boire un coup avec ses potes, se donner des grands coups de pogne dans le dos, rire aux éclats, chanter la gloire de son club, encourager les siens, et se donner le grand frisson en aimant à 30000; les même personnes soumis à la défaite virent leur cuti. Les sifflets remplacent les chants, les bras d'honneurs remplacent les applaudissements, et les plus...déçus...échangeraient bien tapes dans le dos par coup de poing dans la figure. Comme tonton Claudy qui supporte plus sa Ginette, les héros sont honnis et, vite, qu'on les jette!

Indice numéro 3: Perte et/ou difficultés de langage.  La maladie shoote dans le sac à mots, et y met un beau footoir. C'est la confusion, le chaos, le noir. Exemples: "Herman démission!" a remplacé "Herman Félicitations!", "Ariel Dehors!" pour "Ariel Encore!", et "Encore un but pour cette clette de Gillet" pour "Encore un but en pleine lunette de Gillet!" .

Tout concorde, les symptômes sont là et je pose mon diagnostic: Amnésie footeuse. Je dépose le brevet, j'envoie les résultats à International Medecine News, et j'attends le prix Nobel de médecine, ou de foot, ou les deux. Mais je rêve pas, je l'aurais pas le Nobel. Pour l'avoir, il eut fallut garder l'anonymat des cobayes. Je pourrais toujours faire croire que Ariel et Herman sont des prénoms d'emprunt comme Paula, Gianni, Eddy, Claudy et Ginette.Mais avouons le, c'est pour coller à l'actualité que j'ai choisi le mauve. Disons juste que comme la grippe, l'amnésie footeuse est saisonnière et contagieuse. Saisonnière, elle revient après chaque couac, à chaque début de crise. Contagieuse, par le passé, des cas aigus ont été observés chez des patients rouches, blauw en zwart, bleus, jaunes, ....personne ne semble immunisé.

Alors Ariel, toi qui est dans l'oeil du cyclone en ce moment, voila le traitement: deux victoires et 6 points dans l'escarcelle.  Ca devrait guérir rapidement les cas d'amnésie footeuse, et calmer les accès de fièvre. Posologie: Restez bien au chaud au Parc Astrid toute la semaine et en profitez pour prendre trois points en Europa League en milieu de semaine et 3 nouveaux points en Jupiler League en fin de w-e. Attention, même en cas de léger mieux après jeudi soir, prière de terminer le traitement. La rechute peut être fatale. Et surtout, faut garder confiance, j'ai noté des cas de rémissions: Adrie et Dominico sont déjà passé par là cette saison, et sontà nouveau en pleine santé!

Et puis Ariel, quand bien même, si les dés sont pipés et qu'on te jette aux...oubliettes, les supporters sont plus nostalgiques qu' amnésiques et dans 3 ans, lors de la prochaine crise, nombreux seront ceux qui se rappelleront de l'Athletico et du 30ème titre....

Prompt rétablissement.

mercredi 13 octobre 2010

Champions du Monde!



Je me souviens comme si c'était hier du 12 juillet 1998. L'équipe de France emmenée par un Zizou au somment de son art, conquérait son premier et unique titre de champion du monde. Un peuple en liesse descendait les champs élysées en scandant les noms des héros projetés sur le bien nommé arc de triomphe: Paaaaaaaatriiiiiiick Vieiiiiiiiiraaaaaaaaa, Lauuuurent Blannnnnnnnc, etc...Le président Jacques Chirac surfait sur la victoires des bleus durant tout l'été, proposant au monde l'image du modèle d'intégration français, le succès d'une équipe black-blanc-beur. Je me souviens également du 6 octobre 2001, d'un France-Algérie destiné à sceller l'amitié entre les deux peuples. Ce jour-là, un Stade de France rempli comme un œuf  siffle, conspue la sacro-sainte Marseillaise, avant de tout simplement envahir l'ère de jeu et d'interrompre une rencontre qui n'avait d'amicale que le nom. Le parterre de ministres et de dignitaires parqués dans la tribune présidentielle est bombardée de projectiles et d'insultes. Le modèle d'intégration "à la française" flambe, et il ne reste plus du 12 juillet que le souvenir d'une équipe, pas d'une nation, extra-ordinaire.

En effet, le onze de Jacquet fût un beau champion du monde. Victime d'attaques répétées et virulentes de la presse hexagonale, le bon Aimé persévéra et entra dans l'histoire avec ses trois milieux défensifs: Deschamps, Karembeu, et Petit. Mais on a trop vite fait de Zidane, Thuram, et Vieira des symboles d'intégrations, alors qu'ils n'étaient que ...des joueurs d'exception, leurs carrières en sont les preuves. Par contre, quitte à en faire des emblèmes, qu'ils soient les emblèmes du travail formidable des centres de formation, ces usines à talents qui ont depuis la moitié des 90's  fourni des bus complets de talents. Et si la victoire de 98 appartient à quelqu'un, c'est à eux, à la FFF, à la direction technique nationale, à Aimé Jacquet. Les politiques ont eu tort de s'accaparer une part du gâteau, le 6 octobre 2001, ils sont eu droit à la tarte à la crème.

A des années-lumières de nos voisins tricolores, mais toujours sur la planète football, nos diables rouges voguent de succès en succès. Oui, j'ai bien dit succès.

Quels succès? Commençons par les fils du fleuve Zaïre élevés aux moules-frites, je cite Romelu Lukaku, Vincent Kompany, Anthony Vanden Borre, Chrisitan Benteke, Dedryck Boyata. Notre si petit et si frêle pays a, comme nos voisins du sud, un honteux passé colonial. 50 après l'indépendance, toutes nos fautes ne sont pas lavées. Mais notre succès n'est-il pas d'avoir su faire, en 50 ans, de Vincent et Romelu des gens fiers de porter la vareuse rouge?  Souvenons nous que Kompany s'était lancé dans un bras de fer avec son club de Hambourg à l'été 2008 afin de pouvoir porter nos couleurs à Pékin. S'il n'a pu, au final, participé qu'au premier match des JO, Vince The Prince n'a pas cédé et a fini par cassé son contrat avec les teutons. Le genre de décision qui amène un brassard autour d'un biceps.

Quels succès? Poursuivons avec l'Italie qui n'a pas oublié la Belgique dans sa grande diaspora. Venus pour monter des terrils dans dans nos si plates contreés,  ils ont emmenés l'amour du calcio. Silvio Proto s'exprime toujours avec les mains, Pocognoli va toujours au charbon, tandis que ceux qui ont vu une seule fois jouer Scifo connaissent per sempre la classe italienne.

Quels succès? Le tour du monde se poursuit, en passant par le Maroc avec Fellaini et El Ghanassy, on descend encore un peu vers le Mali et Moussa Dembelé,  plus encore vers le Nigéria et Marvin Ogunjimi. Et comme si tout ça n'était pas suffisant, je suis sûr que le belgo-ghanéen Vadis, que le belgo-tchadien Haroun, que le belgo-rwando-burundo-congolais Tchité, et que le belgo-turc Bolat rêvent de porter la même tunique que le belgo-brésilien De Camargo. Ca c'est du belgo-succès!  Car, qu'on le veuille ou non, un jour ou l'autre, ils ont tous choisi de devenir diables. Les exemples sont nombreux, et la belle multiculturalité de notre équipe reflète celle du pays. Les vagues d'immigration de ces cinquante dernières années ne se sont pas arrêtés à nos frontières, toute l'Europe Occidentale a du trouver des solutions. Mais quand je compare nos diables rouges à la nationalmannschaft allemande, à la squadra azzuri italienne, et à la furia roja espagnole, je les trouve un peu palôte et je constate avec bonheur que nous avons un temps d'avance en matière d'intégration. Succès!

Ok, bien sûr, côté victoires, on n'est pas trop servi. En attendant, je suis fier de voir sous les couleurs de mon pays un peu de Kinshasa, de Lagos, de Porto Feliz, de Casablanca, de Palerme, de Bamako, de Rabat, de Catania. Et puis, consolons-nous si nous n'avons jamais notre 12 juillet 1998 à nous, car nous avons su faire en sorte de ne jamais avoir de 6 octobre 2001.

mardi 28 septembre 2010

Crise et post-formation



Le point faible de la formation de nos jeunes footeux est bien connu depuis longtemps. Si les sélections de jeunes de nos clubs se font remarquées régulièrement dans des tournois internationaux, une fois la majorité passée les résultats s'étiolent très, trop rapidement. Durant des années, les spécialistes ont cherché à comprendre ce qui clochait une fois que nos gamins avaient acquis le droit de voter. On avait beau retourner le problème dans tous les sens, personne ne pouvait comprendre la déliquescence des résultats. Alors un jour, un analyste imaginatif a trouvé le problème et a inventé un concept: la post-formation! Le néologisme sonnait bien et fût vite adopté par tous! Personne ne se rendit compte que post-formation, c'est un mot creux, vide de sens comme 4 saisons de Secret Story. Car, cette après-formation qu'est ce que ca veut dire? Ca veut dire que après 18 ans, nos footballeurs en herbe ont terminé leur écolage?Qu'ils n'ont plus rien à apprendre? Qu'au grand âge de 18 printemps le monde entier est à genoux et prêt à admirer leurs dribbles chaloupés? Soyons sérieux, que nenni! A l'âge où ils peuvent enfin arrêter de cirer les bancs de l'école, rien n'est terminé! Que du contraire, tout commence! Une fois trop vieux pour les u-21, ce n'est pas la post-formation qui commence, c'est tout autre chose, c'est une carrière qui débute! Et c'est là que le bât blesse, car pour débuter une carrière faut il encore trouver un club qui fasse confiance à ses jeunes pousses. 

Dans le grand bazar de l'après arrêt Bosman, les cercles de notre élite ont, tels des maris infidèles, trop souvent cherché ailleurs ce qu'ils avaient à la maison. Un métier en vogue, l'agent de joueur, s'est mis à draguer nos FC avec des dvds de milieux gauches croates, de backs droits de CFA, et d'attaquants de pointe hongrois.Convaincus que le 13ème meilleur buteur de D2 danoise est bien meilleur que le topschutter de réserve, nombreux sont ceux qui sont tombés dans le panneau, et à force d'acheter ce dont on n'a pas besoin, on va de tout à rien. Mais heureusement, le deuxième acte vient sauver le football belge.

Les traders yankees jouent aux cons et font sombrer les states puis le monde dans une crise fincancière pas piqué des hannetons. Les multinationales profitent de l'aubaine et licencient à tours de bras, les banques font semblant de mourir et les états sauvent les sous du "petit épargnant" avec l'argent du..."petit épargnant". Le monde du football, ce parfait miroir de la société, trinque aussi. Vous l'aurez compris, on commence à compter ses pépètes et la Jupiler league n'est pas en reste. Bien sûr, les dirigeants reçoivent toujours des piles de Dvds, mais maintenant ils les regardent avant de signer un joueur. Peu à peu, nos adulescents commencent, faute de moyen certes, à trouver une place dans les effectifs pros.

Ce mouvement se fait sentir particulièrement chez les sans-le-sou du championnat, à Mouscron notamment. Après plusieurs années d'une lente descente aux enfers, le club hennuyer qui avait pourtant l'habitude de réaliser de belles trouvailles, se voit contraint de faire la part belle aux jeunes. La moyenne d'âge sur le terrain du canonnier diminue aussi rapidement que l'espérance de vie du club, et.....Oh surprise! On se rend compte, bien trop tard, que le Futurosport est capable d'accoucher de petites merveilles: Guillaume François(18ans), et Maxime Lestienne(17 ans). Au fil des matchs, les deux petits gabarits font le plein de confiance et tourmentent les défenses du royaume. Une fois l'implosion du club enterinée, les deux gamins trouvent sans peine de l'embauche dans de jolies écuries et laissent les supporters mouscronnois à leurs chagrins et leurs questions. Combien de gamins de 18 ans produits par le futuro ont quitté le club, sans avoir pu saisir leur chance pendant toutes ses années?

Mais au sommet de la hiérarchie, le rajeunissement des cadres est aussi une réalité. Après avoir tenté tout le contraire durant des années en offrant des gros contrats à des briscards comme Rapaic, Sa Pinto, ou Leonard; le club prend un virage à 180° en constatant les limites de cette politique. Dehors les papys, et on donne les clefs à Fellaini et compagnie. Le moins que l'on puisse dire, c'est que bien leur en a pris. Le manque d'expérience est largement compensé par trois couches de talents et de motivation, et au final c'est bingo: un titre qui se refusait depuis 25 ans et le plus grand coup de pied dans le cul du foot noir-jaune-rouge depuis 25 ans par la même occasion. Toute le pays regarde l'académie Robert-Louis Dreyfus, et même le grand rival bruxellois se dit que il y a matière à copiage. Après avoir laisser filé Mbokani, Lamah, Tioté, Vadis et consorts, les mauves prennent le taureau par les cornes et changent d'attitude avec Kouyaté et Lukaku. Une fois de plus c'est bingo, Kouyate libère le milieu mauve et Lukaku est copain avec Drogba.

Alors quand l'exemple vient d'en bas et pas seulement d'en haut, nombre d'équipes se sont mis au diapason. Ce week-end, El Ghanassy, Anthuenis,  Courtois, Sterckx, Frans, De Pauw, Tshimanga, Mokulu, Saglik, De Winter, Van Eenoo, D'Haene, Lukaku, Benteke, Van Loo, Buyens, Vadis, Lestienne, François et le benjamin Kaminsky ont eu l'occasion de parfaire leur (post-) formation sur les terrains de la Jupiler Pro League. Ils ne sont pas les derniers à remplir les colonnes de nos journeaux, et notre élite semble se rendre compte que d'offrir des contrats à nos espoirs est un investissement rentable. En parlant d'investissement, et si le scandale de subprimes avait relancé le foot belge?

mercredi 22 septembre 2010

La saison rouche de Benteke


Une fois le départ d' Aloys Nong devenu inévitable, les dirigeants malinwas se devaient de trouver une solution offensive. Il s'agissait bien là d'une véritable obligation, vu l'absence d'autres attaquants dans l'effectif ,aussi, le staff des "yellow and red"  a su la jouer fine en incluant dans la transaction le grand Christian Benteke.

Une fois de plus, la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain en football. Si le néo-international avait rejoint les bords de la Dyle durant le mercato, tous auraient applaudi des deux mains le joli coup des malinois. Dans les dernières heures du 31 août, c'est plutôt un indésirable que le Standard a refourgué. Et pourtant, au sortir d'une belle saison avec Courtrai, Benteke semblait promis à un bel avenir chez des rouches enclins à laisser leurs chances aux jeunes pousses talentueuses. Mais pour le coup, après seulement cinq matchs de compétition, D'Onofrio et consorts s'assoient sur le politique de jeunes, et tape dans leur fameux "trésor de guerre" pour combiner les arrivées simultanées de Nong, Leye et Tchité.

On connait la raison invoquée, ou tout du moins ce qui a amené le départ de Benteke: son inefficacité devant le but depuis la reprise. L'argument est de poids: un attaquant qui n'en mets pas un minimum au fond des filets dans toutes les équipes du monde, il se retrouve sur le banc (où à la buvette pour les plus chanceux d'entre eux). Sauf que...sauf que l'incorrigible petit curieux que je suis ne peux s'empêcher de se poser des questions. En un mot comme en cent : le grand Christian est- il devenu....mauvais??

Je pars donc à l'analyse des prestations 2010-2011 en bord de Meuse de Benteke, c'est pas les travaux d'Hercule, il n'a joué que 5 matchs. Commençons par un rapide état de lieux, il se passe quoi durant l'été à Liège? Il y a des départs, ok! Qui ca? Jovanovic, Mbokani, et De Camargo..ah oui tout de même! On ne peut donc pas vraiment dire que Benteke arrive dans un secteur offensif qui ait atteint, mesdames, messieurs, sa vitesse de croisière. Pour faire oublier le susnommé trident offensif, il fallait peut-être avoir les épaules un peu plus large que l'ami Christian du haut de ses 19 ans. Les supporters rouges ont connu caviars et champagnes ces derniers temps, aussi les attentes sont grandes, trop grandes. En ce début de saison, de nombreux consultants et journalistes s'inquiètent de la Lukaku-dépendance à Anderlecht. Si le pression est énorme sur ce gamin de 17 ans, il peut néanmoins compter d'une part, sur la confiance, le soutien, et l'habile gestion des médias de son club qui le protège au maximum. D'autre part, le petit Romelu à lors de son éclosion pu compter sur des éléments talentueux et routiniers comme Boussoufa, Legear et Suarez pour le servir au mieux en zone de finition. Force est de constater que Benteke n'a pu compter ni sur le soutien de son club, ni sur de solides compères d'attaques! Alors si Romelu a 17 ans, n'oublions pas que Christian n'en a que 19. Si le talent n'attends pas le nombre des années, et Benteke en a beaucoup, Anderlecht a compris qu'un jeune joueur doit être entouré dans les bons comme les mauvais moments. Le Standard ne l'a, pour le coup, pas compris.

Dans le même ordre d'idée, le néo-diable n'as pas vraiment été mis dans la ouate sur le terrain. Les tactiques à dimensions variables du "garagiste" l'ont successivement associé à Bokanga ( Zulte Waregem), Cyriac( au Lierse et contre Lokeren),  puis aligné seul en pointe à Saint-Trond. Difficile de trouver des automatismes dans ces conditions. Au sortir d'une saison décevante, les changements tactiques systématiques ne semblent pas vraiment la meilleure manière d'amener des certitudes et de dégager en touche les nombreux doutes d'une très jeune équipe. Des méthodes situées à des années lumières de la confiance et l'expérience qu'insufflait Leekens à ses protégés. A Courtrai chacun connaissait, son rôle sur le bout des doigts, ce qui a permis au club de terminer au pied du podium et de révéler les talents de Benteke et Ciman, entres autres.

Si le Standard avait probablement besoin de renfort en attaque,  il est triste et dommage que ca soit au détriment de Benteke. En jouant le coup de la sorte, le jeune attaquant a non seulement pris un sérieux coup de poignard dans le dos, mais est apparu comme bouc émissaire du piètre début de saison. Dorénavant, en tant que seul atout offensif du FC Malines, l'attaquant pourra engranger les matchs et la confiance, et, je l'espère prouver, à nouveau, à tous, que non il n'est pas....si mauvais!. Mais pourquoi lui souhaiter autant de bien? Car dans la perspective où Leekens installe un système de jeu pérenne avec les diables, Christian Benteke me semble le meilleur remplaçant de Lukaku.. Je dis bien remplaçant, pas complément, car s'il n'a pas tout à fait le même profil, il permet de conserver(on y revient!) le même schéma tactique en cas de blessure d'un Lukaku encore fragile. Et çà, au vu des derniers matchs des diables, je suis sûr que Long Couteau(on y revient aussi!) l'envisage depuis longtemps déjà...

jeudi 16 septembre 2010

Champion d'Europe de vente de maillots


La politique de transfert du Real de Madrid, c'est comme la politique de Sarkozy. Ça colle à l'actualité. Si, le lundi,  la "une" du JT est consacrée à un polygame à Nantes, le mardi Sarkozy a pondu un projet de loi visant à faire périr dans les flammes des enfers tous les polygames de France et de Navarre. Pas de place pour la réflexion, la consultation, le dialogue,  la retenue. Le Real? C'est pareil!  La Mannschaft  fait sensation en Afrique du Sud? Florentino et ses amis, qui ont allumé la TV pour l'occasion,  ouvrent le porte-monnaie et déclare vouloir acheter l'équipe d' Allemagne ( Muller, Schweini, Khedira,Ozil et les autres!). Pas de place pour des questions tactiques comme: dans quel système évolue l'Allemagne? Evoluons-nous dans un système équivalent? Quelle est la meilleure place de tel joueur? et surtout pas la question que j'ose à peine évoquer, la question taboue au Real...: Avons nous déjà un meilleur joueur à ce poste là au club?  A Madrid, on transfert, on réfléchit après!

Mais revenons à nos allemands. Beckenbauer a dû leur expliquer calmement qu'ils étaient bien gentils avec tous leur pognon, mais qu'en Bavière ils sont pas vendeurs: l'équipe d'Allemagne, c'est à eux! Tu parles d'un os! Mais Perez se démonte pas, des allemands j'en veux et j'en aurai: voila ce qu'il se dit! Il finit pas trouver des dirigeants plus compréhensifs, ou plus sensible à la pluie d'euros que le président madrilène laisse tomber sur son passage, et rentre avec Ozil et Khedira sous le bras. Et avec 30 millions d'euros de moins sur le compte en banque, une broutille. Sauf que bien sûr, notre ami Florentino, que certaines mauvaises langues estiment dépensier, ne s'est pas arrêté là: Angel Di Maria, Sergio Canales, Pedro Leon, et Carvalho viennent compléter l'effectif à moindre frais (même pas 50 millions d'euros, une braderie!).  

Vous pensez bien, qu'avec une telle brochette de stars, je ne pouvais pas rater les grands débuts en Champion's League des merengues contre l'Ajax. Alors bien sûr, j'ai vu des combinaisons, des frappes, des dribbles, et .... 2 petits buts. Mais contrairement à tout ce que j'ai pu lire sur le net, je n'ai pas vu un grand Real!  Que du contraire! J'entends déjà les uns et les autres se demander si j'ai bien vu le même match, aussi je m'explique. Bien entendu, j'ai vu les madrilènes surclasser les ajacides en matière de possession de balle, des tirs au buts, de corners, de duels gagnés, de pressing, de tout-ce-que-vous-voulez!  Mais surtout, j'ai vu une équipe complètement déséquilibrée, totalement aspirée vers l'avant avec ,outre Higuain en pointe, trois milieux offensifs/ailiers (Ozil, Di Maria, Ronaldo), un milieu soi-disant défensif plus souvent en position de tir que en couverture( Khedira) et un arrière d'aile( Marcelo) toujours dans les pattes de l'ailier ( Ronaldo).  Sans oublier Sergio Ramos, absent hier soir,  qui n'est pas le dernier à pointer le bout des crampons dans le rectangle, ca nous fait bien plus d'une demi équipe à vocation très, très, trop offensive! Pourquoi trop? Premièrement, l'abondance de bien en attaque risque d'inexorablement diminuer le rayonnement  de chacun. A l'image de Cristiano Ronaldo qui n'a jamais eu l'espace nécessaire à ses fantastiques cavalcades sur un flanc gauche encombrée par ses propres coéquipiers. Ensuite, au niveau de l'organisation, c'est Xavi Alonso qui a été à la baguette toute la soirée. En venant récupérer très bas de nombreux ballons, l'international s'est régulièrement retrouvé face à une équipe coupée en deux, avec la ligne offensive à 40 mètres de la ligne défensive.  En l'absence de relai, un comble avec les trois mileux offensifs sur la pelouse,  Alonso a parfois du se résoudre aux longs ballons pour chercher un coéquipier libre.

Si l'équipe est déséquilibrée, elle l'est à l'image de l'effectif  à la disposition de Mourinho. Pour atteindre leurs très hautes ambitions en championnat et en coupe d'Europe, le club ne peut compter que sur....deux attaquants! Benzema et Higuain sont en effet, les seuls véritable joueurs de pointe disponibles, ce qui diminue grandement les possibilités tactiques. Sans compter que si l'un des deux se blesse.... on devrait rapidement regretter d'avoir éjecter Raul comme un malpropre. Dans la même veine, depuis le prêt de Drenthe à Alicante, Marcelo, Arbeloa, et Sergio Ramos sont les seuls backs du roster. La aussi en cas de pépin physique ca risque d'être court pour mener à bien les 50 à 60 matchs qui attendent le club cette saison! En ayant dépensé 300 millions d'euros en 2 ans, Florentino Perez a donc réussi l'incroyable exploit de construire une équipe avec 2 attaquants de pointes et 3 latéraux. Une fois l'hiver passé, ce sont d'autres pointures que l'Ajax qui attendront le Real au tournant. Et si j'ai pris un match pour pointer les faiblesses du club, soyez sur que Sir Alex, Louis Van Gaal et Pep Guardiola l'ont déjà compris depuis longtemps! Aussi en me laissant aller au jeu des pronostics, je crois que le seul titre accessible est celui de champion d' Europe... de vente de maillots!

mardi 14 septembre 2010

La parabole du footeux prodigue


On a tous dans un coin de notre cerveau les paraboles que l'on nous a introduit avec plus ou moins de force dans notre tendre enfance. A force de les répéter mes instituteurs, profs de catéchisme et profs de religion ont définitivement irradié ma caboche de catéchumène.  Ça n'est sûrement pas ce que mes endoctrineurs avaient prévu mais c'est en lisant l'actualité sportive sur lesoir.be que la parabole du fils prodigue m'est revenue à l'esprit.

Une rapide recherche a rafraichi ma mémoire : ça commençait comme ça: " ...Le plus jeune dit à son père: "Père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir". Et le père leur partagea son avoir.". Dans le football moderne, ca se traduit plutôt par revalorisation salariale, prolongation de contrat, voir transfert. Les joueurs sont de plus en plus gourmands, même les plus jeunes dont on a parfois fait que deviner le talent.

Ca continuait comme çà :"Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout réalisé, partit pour un pays lointain et il y dilapida son bien dans une vie de désordre.  Ah ben voila, on y arrive! On est champion de Belgique, on est titulaire, on est un des plus jeunes Diable Rouge de l'histoire et on se croit le plus beau, le plus fort. On se dit aussi qu' à 19 ans il est plus que temps d'aller voir ailleurs si l'herbe des terrains de foot est plus verte en Italie. On s'engage avec Florence contre quelques millions d'euros sonnants et trébuchants! Bye bye Belgique trop petite pour moi!!


Les problèmes arrivent ensuite :"Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans l'indigence. Il alla se mettre au service d'un des citoyens de ce pays qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.  Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait".  Bah oui....la lune de miel avec Florence est de courte durée. En série A, on ne laisse s'exprimer que les Prima Donna, aussi on envoie bien vite la Castafiore en prêt à Gênes. Mais là aussi, le seul rôle à sa taille c'est l'entretien des bancs du premier balcon. Bon bien sûr, l'opéra c'est pas fait pour tout le monde! On peut se croire plutôt tailler pour une carrière de pop-star et tenter l'aventure "in UK".  Sauf que la aussi, on joue plutôt les choristes, et encore sur bien peu de morceaux! Pas de bol, le groupe est en plein "split" et fini par sortir des charts.

"Rentrant alors en lui-même, il se dit: "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim"! ". Axel, Steven, Romelu, Sébastien,  Johnathan et les autres jouent en coupe d'Europe et moi je me fais des escarts!

"Je vais aller vers mon père et je lui dirai: "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Traite-moi comme un de tes ouvriers". Il alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut pris de pitié: il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers". Allo?Monsieur Vercauteren? On sait bien que par le passé on n'a pas toujours été cool avec un entraîneur qui nous a fait confiance en le lançant à 16 ans en Jupiler League...mais bon, on est pas un mauvais garçon vous savez....je me suis adouci que je vous dit!

Ca me fait mal de le dire mais Anthony Vanden Borre, ce grand talent, aurait peut-être mieux fait de ne pas dormir au cours de religion. Ca lui aurait permis de ne pas perdre les 3 dernières saisons....

jeudi 9 septembre 2010

UNFP.fr.... .BE!


Laissons aller nos imaginations. Laissons vagabonder nos esprits de footeux vers une équipe hypothétique mais pas si improbable. Un team basé sur une défense à 5 : l'ancien joueur des Glasgow Rangers et de Liverpool Grégory Vignal arpenterait le flanc gauche, et le champion de France en titre Laurent Bonnart prendrait le couloir droit. Patrick Muller , Milvoje Vitakic et François Clerc formeraient une charnière centrale au palmarès impressionnant:  13 titres nationaux au compteur, sans compter les coupes. Devant eux, un milieu expérimenté avec  Mathieu Berson, Yohan Hautcoeur et le baroudeur Fabien Boudarène. Ledit trio alimenterait une attaque d'internationaux,  où le tunisien Santos côtoierait le congolais Matt Moussilou. Et pour défendre les cages, l'ancien Lyonnais Nicolas Puydebois serait l'élu.

Les fins connaisseurs auront deviné un point commun de mon 5-3-2 : l'ensemble des joueurs a arpenté plus ou moins longtemps les terrains de la Ligue 1 voisine. Mais il ne s'agit pas là du principal  point commun. Si j'ai assemblé ces footeux, c'est pour une autre raison: ils ont la particularité, rare dans le milieu du foot, d'être gratuit. 100 % gratos. Nada, nieks, niente. En fin de contrat dans leurs clubs respectifs, ils sont donc libre de rejoindre le cercle de leur choix pour pas un euro, pas un centime. Il m'a suffit de tapoter " joueur libre" sur Google pour tomber en moins de temps qu'il ne le  faut pour le dire sur la liste des pros sans contrat sur le site de l'UNFP( Union Nationale des Footballeurs Professionnels). En 5 minutes et 3 clics plus tard, j'avais un onze de base:  simple comme bonjour, je vous disais!.

Bien entendu, si cette équipe composée d'éléments solides, mais sans noms ronflants,  devait se mêler à la compétition outre -Quievrain , je ne miserais pas sur leur capacité à se sauver. Car si là défense à des références avec des joueurs qui ont connu le top en France comme Puydebois, Müller, Clerc et Bonnart, la ligne médiane, par contre, manque singulièrement de génie. S'ils n'ont pas des allures de cadors,  le trio Berson-Hautcoeur- Boudarène  présente des stats respectables avec entre 100 et 200 matchs de Ligue 1 au compteur chacun! Remarquons également que Mathieu Berson peut se vanter de s'être imposé dans un championnat étranger majeur(53 titularisations en deux saisons à Levante). Devant, des joueurs comme Moussilou et Santos ont connu des saisons fastes même si depuis ils semblent un peu dans le creux de la vague. Notons  enfin que je me passe des services de, entre autres, des internationaux  Franck Jurietti(35 ans), et David Jemmali( 35 ans) , et ce afin de garder une moyenne d'âge plus raisonnable de 29.9 ans.

Mais descendons d'un étage et portons nos regards vers notre Jupiler Pro League chérie....Quand on sait que Frank Berrier et Oguchi Onyewu avaient  respectivement 2 et 3 matchs de Ligue 1 au passif avant de rejoindre la Belgique, la plupart des membres de la rapide sélection ci-dessus (140 matchs de Ligue 1 de moyenne) ravirait, j'en suis sûr, nombre de clubs et supporters du pays. Reste à s'accorder sur le salaire me direz vous! Ok, je le concède mais en économisant les indemnités de transfert, il me parait pas impossible de trouve un compromis financier avec un joueur.....sans emploi! D'autant plus, qu'à mon sens, un joueur qui a réussi à faire son trou en France reste un investissement plus sûr qu'un camerounais du championnat chinois, qu'un ghanéen du championnat d'Israël, ou qu'un hollandais repéré sur Youtube! Reste à espérer que nos dirigeants de club auront l'idée de tapoter " joueurs libre" sur Google, d'ajouter le site de l' UNFP à leurs favoris et de partir à la pêche.....miraculeuse?

mercredi 8 septembre 2010

Barcelona


7 jours à Barcelone. Je reviens de 7 jours à Barcelone. Une semaine sans TV, sans net, sans GSM, une semaine de vacances, quoi. Mais une semaine avec Gaudi, Cerda, Gonzalez Ledesma, Picasso, Miro et Ramon Cazas.

Une semaine à regarder un autre côté du monde, et regarder son côté du monde avec un peu de distance. Voir ce qu'ils font, et ce que l'ont fait. Bon bien sûr, on joue pas dans la même division, mais peu importe la division, s'agirait de jouer les play-offs pas la relégation.  Ne pas reléguer, ne pas remiser au placard ce qu'on y trouve  quand on prends 7 jours pour en trouver les clefs. Foutu placard!